C'est marrant, je pensais qu'il y avait un sujet sur ce jeu mais non. Pourtant il le mérite. ^^
Rain vous propose de déambuler dans les rues d'une ville où la pluie ne cessera jamais de tomber. C'est la principale caractéristique de ce jeu et tout le gameplay est basé dessus.
Lorsque votre personnage (un petit garçon) est à l'abri de la pluie, il est totalement invisible. C'est ce qui lui permettra de passer inaperçu sous les yeux des monstres qui rôdent et qui ont d'ailleurs exactement les mêmes caractéristiques que lui. "Le Diable" est l'adversaire le plus costaud, il vous pourchassera sans cesse à la manière des gros vilains dans plusieurs survival/horror des années 90-2000 (Nemesis étant sans doute le plus connu dans Resident Evil 3).
Ainsi, tout le jeu est une fuite en avant. Il faudra sauver sa peau et pour cela, coopérer avec une petite fille qui est l'unique personne vivante dans la cité. En effet, l'ambiance est assez sombre: la ville est plongée dans le noir sans que l'on sache pourquoi et les rues sont désertes: on dirait que le temps s'est arrêté.
L'atmosphère générale est prenante, du moins je l'ai beaucoup appréciée: tout cela se passe durant la première moitié du 20ème siècle comme le suggèrent les voitures abandonnées en ville. Les musiques au piano sont très douces et discrètes mais la principale caractéristique sonore reste la pluie battante qui vous accompagnera constamment.
Comparé à d'autres OVNI du psn, Rain n'a pas à rougir. Mais dans sa conception et dans son principe, il est beaucoup plus classique qu'un Flower ou qu'un Journey.
En fait, en y jouant il est difficile de ne pas faire le lien avec ICO: Dans les deux cas, vous explorez des lieux magnifiques et angoissants à la fois. Vous avez besoin de l'aide d'une jeune fille pour survivre et la poésie semble être le maître mot du projet. L'approche de la narration est cependant très différente. Dans Rain, l'histoire est surtout racontée (ou commentée) via des lignes de textes qui s'inscrivent régulièrement sur les décors pendant la partie et les cinématiques sont rares.
J'ai bien aimé vivre cette petite expérience. Il ne faut pas attendre de ce jeu un véritable challenge, la difficulté est très faible et sa durée n'excède pas les 3 ou 4 heures au maximum. Techniquement le jeu semble avoir été pensé pour la PS2. Modélisations et textures nous rappellent l'époque des 128 bits. Cependant les décors ont souvent beaucoup de cachet et la pilule passe finalement très bien, d'autant que l'eau dispose d'un bon rendu.
A réserver néanmoins aux amoureux de la poésie et des belles histoires pour enfants (petits ou grands !) qui pourront débourser les 12.99 € sans prendre trop de risques.